Je sais très bien ce que vivent la plupart de mes clients puisque mon histoire a commencé il y a neuf ans par un mauvais départ avec mon chien. J’ai fait tout ce que je leur déconseille aujourd’hui: j’ai acheté sur un coup de tête un chiot, dans une animalerie, sans connaître la race, et, en fait, sans rien connaître des chiens! J’ai craqué devant cette mignonne petite femelle teckel qui dormait, collée sur son toutou rose!

Je suis revenue à la maison avec mon chiot, heureuse de penser que j’aurais un petit chien qui viendrait se blottir sur moi le soir sur le canapé… Hélas, mon fantasme du chien «idéal» a été tout autre dans la réalité! J’avais un chien avec un fort tempérament et beaucoup d’énergie, et j’étais incapable de gérer cette bombe à poils!

Toujours aussi ignorante des chiens, je me suis donc dit: «Ce n’est pas vrai que mon chien va faire ce qu’il veut, je vais aller le faire dresser!» J’ai inscrit Griotte dans une école prônant des méthodes punitives. En fin de compte, j’ai rendu ma petite chienne, déjà anxieuse, encore plus anxieuse. Elle est devenue de plus en plus réactive, et jappait pour un oui ou pour un non.

Au lieu d’essayer de la comprendre, de réaliser qu’elle vivait de la peur, je l’ai punie encore plus pour qu’elle cesse d’aboyer, ce qui augmentait sa peur ainsi que sa frustration… et la mienne. Non seulement mon attitude n’a aucunement réglé le problème, mais elle l’a empiré. Mais la chose la plus importante, la plus fondamentale dans tout ça, c’est que mon chien était malheureux, et moi aussi. Pire, j’avais brisé le lien de confiance qui existait entre nous. En effet, comment faire confiance à une personne qui nous punit lorsqu’on essaie seulement de dire qu’on est malheureux dans certaines situations ?