La transition d’un éducateur canin: Entrevue avec Sébastien Larabée

Sébastien Larabée était un excellent entraîneur canin très punitif à ses débuts. Dans cette entrevue, il me raconte comment il est passé de techniques punitives à des méthodes d’éducation plus douces en renforcement positif. Son histoire est passionnante !

Description de la vidéo

Intro : je présente mon collègue, Sébastien Larabée, éducateur canin, formateur. Sébastien travaille beaucoup avec les chiens réactifs et agressifs.

00:55 J’expose à Sébastien l’orientation que j’aimerais donner à cette entrevue : je voudrais qu’il nous raconte son histoire et sa transition en tant qu’éducateur canin ; il a démarré sa carrière avec une orientation d’éducation canine et il a changé en cours de route, et je lui demande de nous raconter ça.

01:15 Il nous explique son parcours : comme à peu près tous les éducateurs canins, il a toujours aimé les chiens, aimé être avec des chiens, et voulu comprendre leur « fonctionnement ».
À l’adolescence (13-14 ans), il avait 2 bergers allemands. Avec son père, il a commencé à prendre des cours en entraînement avec les chiens.

1:39 À l’époque, l’entraînement était très traditionnel : on utilisait des méthodes répressives, par exemple, les colliers étrangleurs, les colliers à pics, on donnait des coups sur le collier, sur la laisse, on poussait sur les fesses pour que le chien s’assoie. Donc, très traditionnelle comme approche.
À cette même époque, l’un des chiens de la famille a mordu Sébastien et son frère. Ils ont quand même gardé le chien, mais cet événement est toujours resté gravé dans son esprit. Il s’est souvent demandé ce qui s’était passé… et c’est resté comme ça pendant un bon bout de temps.

2:15 Sébastien fait une parenthèse pour dire que ce qu’il dit beaucoup aux gens, et surtout aux éducateurs canins qui n’ont jamais travaillé avec des méthodes coercitives, c’est qu’à cette époque, il était très heureux d’aller entraîner les chiens avec son père, c’étaient de beaux moments, c’était même le moment fort de sa semaine ! Et il témoigne qu’il aimait profondément ses chiens, qu’il avait beaucoup beaucoup de bonheur à passer du temps avec ses chiens. Peu importe que ce fût une méthode traditionnelle !
Il conclut en disant que tout ça, constituait son bagage en tant qu’amateur propriétaire de chiens.

2:52 Plusieurs années passent… au début de la trentaine (il y a environ 8 ans), il travaille dans le domaine de l’informatique et il est fatigué de son emploi. D’un autre côté, son désir de travailler avec les chiens était toujours là (ne l’a jamais quitté en fait), mais il n’a jamais osé le faire.
Alors il s’est dit : « dans la vie, si tu n’essaie pas de réaliser tes rêves, il ne se passera jamais rien et je vais rester assis sur ma chaise à faire de l’informatique jusqu’à ma retraite ». Et il a eu peur d’avoir des regrets.

3:29 Alors il a quitté son emploi (tout en gardant quelques contrats d’informatique pour survivre), et à un moment donné, il s’est parlé : « Non, non, j’arrête ça. Tant qu’à partir à mon propre compte, je vais aller chercher ce que je veux. » Il est parti suivre une formation en comportement canin, et cette formation était entièrement orientée en coercitif : collier étrangleur, collier à pics, collier électrique. Pour Sébastien, c’était normal, car c’était tout ce qu’il avait connu. De plus, il était très fan de César Milan, qui commençait à être très populaire à cette époque, et ça rejoignait ce qu’il apprenait dans ses cours. Durant sa formation qui a duré 6 semaines, 8 h/jour, 5 jours/semaine, il a pris beaucoup de plaisir, il n’a eu aucun problème !

4:16 Sébastien nous présente Murphy, son vieux chien de 13 ans (assis à côté de moi). Murphy a été son chien « cobaye », le chien avec qui il a fait ses classes. Le chien avait 5 ans à l’époque où Sébastien a fait sa formation. Sébastien a commencé à remarquer que Murphy, lui n’avait pas l’air d’avoir de plaisir du tout ; il n’avait pas l’air très motivé.
Il s’assoyait, se couchait, faisait bien son cours d’obéissance, mais oh qu’il n’avait pas l’air motivé à travailler ! Et Sébastien ne comprenait pas trop pourquoi. Les entraîneurs avec qui il travaillait à l’époque lui ont dit : « Ton chien aime son boss, mais il n’aime pas sa job ! » Il trouve ennuyant ce qu’il fait.

4:52 En même temps qu’il suivait cette formation, Sébastien est quand même allé chercher des ressources ailleurs. Il est allé lire des livres de Karen Pryor et de Ian Dunbar, et s’est aperçu que leur vision ne correspondait pas du tout avec ce qu’il apprenait !
Dans ces livres, on disait qu’il ne fallait pas « choker » son chien (donner des coups de collier étrangleur)… mais comme il suit des cours, il se dit qu’il va continuer à appliquer ce que ses professeurs lui enseignent. Alors il écoute ses professeurs et fait ce qu’on lui dit de faire jusqu’à la fin de sa formation.

5:30 Sébastien commence alors à chercher des clients et commencer à travailler comme éducateur canin. Dans cette période, il a essayé d’appliquer le travail au clicker avec Murphy, comme il l’avait lu dans les livres de Karen Pryor1 et de Ian Dunbar2. Il s’est dit que si c’est écrit, ça doit bien servir à quelque chose ! Mais il a essayé seul, sans coach, sans personne pour l’aider. Alors ça n’a pas donné les résultats escomptés. Aujourd’hui, Sébastien est capable d’expliquer pourquoi (il va en parler plus tard dans l’entrevue), mais à l’époque, il ne le savait pas. Alors son opinion de base, ça été : le clicker, c’est de la merde [rires] ! Il s’est dit que les gens qui prônaient le clicker, sont des fous qui veulent juste nous vendre leur salade, vendre leur livre ! Je n’aurais pas dû les écouter et continuer avec mon «choker» !

6:06 Quelques mois plus tard, Sébastien rencontre Sophie, une collègue éducatrice canine, et commence à travailler avec elle. À ce moment-là, ils travaillent tous les deux avec des méthodes aversives. Mais ils se questionnent sur ces méthodes, et se disent que ce n’est pas logique ce qu’on fait, ça semble incomplet. De plus, avec ces méthodes, il y avait des comportements de certains chiens qu’ils n’étaient pas capables de régler. Pire, les comportements s’aggravaient sous leurs « bons soins ». Alors ça ne va pas, tout ça.

6:33 Sébastien décide finalement d’aller faire une formation avec Ian Dunbar à Toronto. À son retour, la première chose qu’il dit à Sophie, sa collègue, c’est : « Non… on ne peut plus travailler comme avant. On ne peut plus « choker » des chiens. Je ne sais pas comment on va faire autrement, mais on ne peut plus faire ce qu’on faisait. » Son premier essai a été de faire une maternelle pour chiots, six semaines sans méthodes punitives. Et il me dit : « Ça été magique. » Même si ce qu’il essayait n’était pas très structuré, Sébastien trouvait génial de voir que tous les chiens avaient du plaisir !

7:30 De fil en aiguille, Sébastien et Sophie ont commencé à changer leurs méthodes de travail, font des formations avec divers professionnels, dont Patrice Robert, qui leur a donné un bon bagage de départ en renforcement positif (R+). À partir de ce moment-là, ça été fini, les méthodes punitives ! Sébastien a compris plein de choses dont le langage canin, et il s’est dit, à partir de ce jour-là, que peu importe ce qui pouvait arriver, il allait travailler en R+. Et il est parti chercher des ressources pour mieux s’outiller. Il pratique maintenant en R+ depuis 7 ans.

8:10 Je raconte à Sébastien que ce qui m’avait frappé dans sa formation, c’est qu’il nous avait raconté qu’il était un excellent éducateur canin punitif ! Il précise que ce qu’il a surtout découvert, c’est qu’à partir di moment où il a connu le langage canin, il a été en mesure de comprendre que les chiens qu’il entraînait avaient tous peur de lui. Et du moment que tu le sais, ça devient super malaisant de continuer à travailler ainsi.
Sébastien apporte cette précision : Si on croit qu’on n’a pas le choix et qu’il n’y a aucune autre façon d’entraîner le chien parce qu’il a peur de nous ou qu’il est dangereux, on va utiliser des méthodes punitives. C’est nul, mais il faut bien que quelqu’un le fasse ! MAIS c’est faux tout ça, parce qu’on a le choix ! On peut faire différent, faire en sorte que le chien soit bien, qu’il ait du plaisir, qu’il n’ait pas peur ! Là, ça devient un problème éthique, et il n’est plus possible de travailler autrement qu’en R+. Sébastien ajoute que, puisqu’il a cette autre option, même si elle est plus compliquée, plus longue à comprendre et à mettre en place, éthiquement, il n’a pas d’autre choix que de prendre cette option, parce qu’ainsi, il peut faire en sorte de ne pas faire souffrir l’animal. Et c’est devenu incontournable pour lui. Donc, son travail, c’est de trouver des solutions qui sont en accord avec ce modèle.

9:29 J’ajoute que de mon côté, lorsque j’aborde le sujet de la punition, j’aime expliquer que le chien, à force d’être puni (et c’est ce que j’ai vécu avec mon chien), perd confiance en nous. C’est épouvantable ! C’est TON chien et il n’a pas confiance en toi ! Et Sébastien d’ajouter qu’il a bien raison, le chien ! Et moi de conclure en disant qu’on devrait tout le temps être en collaboration avec notre chien.

9:55 Je renchéris en disant que lorsqu’on travaille en R+ avec le chien, celui-ci a du plaisir avec nous et a envie de nous en donner bien plus que si on le punissait ! Sébastien approuve et précise que lorsqu’on travaille en punitif, le chien nous donne le minimum juste pour ne pas subir la punition. C’est difficile d’obtenir plus que le minimum en punitif, alors que quand tu travailles en R+, tu crées des chiens audacieux, qui vont essayer de trouver de nouvelles stratégies pour obtenir plus de nourriture, de jeu ou de gâteries. Ça donne des chiens plus motivés. J’ajoute que c’est comme nous, dans le fond. On est motivés à travailler pour un bon salaire.

10:43 J’aborde le fait que les gens en général ont du mal à lire le langage canin, et que c’est pour cette raison qu’on se retrouve avec des chiens mordeurs. Sébastien me répond que oui, le langage canin, c’est super important. Il ajoute que le langage canin devrait être enseigné dans les écoles, et que tout le monde devrait l’apprendre, même ceux qui n’ont pas de chien. Parce que dans la vie, il y a des chiens. Je confirme que je suis complètement d’accord avec lui !
Sébastien explique que lorsqu’on croise un chien, ce serait important de savoir au minimum si le chien est bien ou pas bien, et si on devrait éviter le contact avec cet animal. Dans la plupart des cas, lorsqu’on a un minimum de formation, on est capable de déterminer rapidement si le chien est bien ou non.
Il arrive qu’on ait une vidéo de l’événement parce que le client filmait une réunion familiale, par exemple, et généralement, on voit le malaise du chien. Quand Sébastien regarde une vidéo avec son client, il est capable d’identifier qu’à un moment précis, le chien vivait un inconfort. Ça ne veut pas dire que le chien va mordre ! Non, le chien n’était juste pas bien. Ç’aurait été le moment de poser une action pour éviter que la situation s’aggrave.

11:56 Pour en revenir aux chiens qui mordent, Sébastien précise : oui, le langage canin, mais il y a un autre problème, c’est que les gens ne comprennent pas comment leur animal fonctionne. Je récapitule : les gens ne parlent pas le même langage que le chien et ne comprennent pas comment leur animal fonctionne. Sébastien poursuit : le chien se retrouve souvent dans une situation où il n’est pas bien, mais il ne parvient pas à le faire savoir, et où l’humain est convaincu de son bon droit (car la société le lui a enseigné) d’exiger ou d’attendre tel comportement de son chien. Quand on mixe les deux problèmes, on se retrouve dans des situations où le chien est dans une position intenable, où il n’est pas capable de communiquer ou de faire cesser la situation qui fait peur, et qui, à un moment donné, agresse parce qu’il n’a pas d’autre option. Ça devient sa seule porte de sortie. Le chien, à ce moment, s’arrange pour faire passer le message. Sébastien spécifie que la majorité des morsures qu’il traite se produisent dans ce genre de situation. Les cas très graves où le chien présente un comportement aberrant, où il va se chercher une victime pour mordre, sont très rares, c’est à peine 1 % des cas. Sébastien ajoute qu’en 5 ans de pratique spécialisée, il n’en a vu que deux. Je conclus en disant que finalement, on pourrait éviter pas mal de morsures.

13:30 J’essaie d’expliquer que je trouve surprenant que les gens ne connaissent pas le langage canin, et Sébastien apporte une réflexion intéressante : il dit que les gens ne savent pas que ça existe. Il spécifie qu’il n’y a personne qui le leur dit : aucune émission de télé populaire (sauf celle de Jean Lessard), pratiquement aucun éleveur ou maître-chien traditionnel ne parle de ça. Dans ses cours en éducation traditionnelle, on ne parlait pas de langage canin, et c’est logique ! Si ton entraîneur t’apprend à détecter la peur chez ton chien, et qu’ensuite tout ce qu’il t’enseigne lui induit de la peur, il y a fort à parier que tu ne resteras pas là ! Alors les entraîneurs n’en parlent pas, ou vont expliquer les signaux corporels autrement ; Sébastien a déjà vu un formateur expliquer à ses clients que les signaux de peur étaient une manifestation de protestation. Autrement dit, il leur dit que leur chien conteste leur autorité, alors raison de plus pour continuer à punir ! Alors que tous les signaux d’évitement étaient là : détourner le regard, se lécher les babines, bailler, tous les signaux de stress qu’on connaît. Dans ces cas, ce genre d’entraîneur va donner l’explication erronée, et passer le message qu’on s’en fout de ce le chien vit, et qu’il faut continuer à punir. Quand c’est présenté de cette façon, les gens continuent, puisqu’on leur a enseigné cette façon de faire ! Je conclus en disant qu’il nous reste encore tout un travail d’éducation à faire.

15:18 On parle de la Fondation Humanimo qui a produit un livre très instructif pour les enfants : Ton chien te parle, apprends à le comprendre3, ainsi que le site Parles-tu toutou4, qui présente des capsules éducatives en prévention des morsures pour les enfants. On précise que ce sont de belles ressources pour informer le public. Sébastien ajoute que quand vient le temps de consulter un éducateur canin, il est important de choisir quelqu’un de qualifié, idéalement quelqu’un membre du Regroupement québécois des intervenants en éducation canine5, dont nous sommes membres tous les deux. Pourquoi choisir un membre du RQIEC ? Parce que nous avons tous passé un examen, nous avons tous signé un code d’éthique et un code de déontologie, ce qui garantie une qualité de service. J’ajoute qu’il est important, quand vient le temps de choisir un éducateur canin, de pouvoir savoir quelles ont été ses formations, et que celles-ci soient à jour.

16:09 Pour en revenir à la question des chiens mordeurs, Sébastien explique que c’est principalement causé par un manque de compréhension des humains et par une mauvaise gestion de leurs attentes. Les gens ne comprennent pas ce qu’ils devraient attendre de leur chien parce que personne ne leur a jamais montré, et c’est ce qui cause des conflits.
Je précise que c’est de l’ignorance, aucunement de la mauvaise foi. Sébastien me confirme qu’aucun des clients qu’il rencontre lui disent : « Moi je rêvais que mon chien morde ! »

16:54 Je pose à Sébastien une dernière question, LA dernière question que je pose souvent en entrevue : as-tu déjà fait quelque chose dans ta vie que tu considères comme une erreur, mais que, même si tu avais le pouvoir de changer cette chose, tu la referais quand même pour ce que cela t’a apporté ? (J’avoue qu’après notre discussion, j’avais une petite idée de la réponse… 😊) Sébastien répond sans hésiter : le travail aversif qu’il a fait avec les chiens. Il précise que c’est son gros regret dans la vie, parce qu’il a fait souffrir des animaux. Des animaux qu’il aimait, qu’il considérait comme des amis, des chiens de clients, même son propre chien, son beau Murphy ! Donc, il avoue qu’une partie de lui aimerait revenir en arrière pour pouvoir dire qu’il n’a jamais fait ça.

18:18 Par contre, il doit reconnaître que ça lui donne aujourd’hui l’avantage de comprendre comment toutes ces techniques aversives fonctionnent, et de comprendre exactement ce que vivent ses clients qui l’utilisent. Et ça aide énormément à créer une connexion avec la personne quand on peut lui dire « Moi aussi, j’ai fait tout ça. J’ai même fait pire. » Ça enlève la crainte de se faire juger. Et il ajoute que pour les gens qui ont été éduqués directement avec les connaissances modernes sur le comportement canin, juste l’idée de mettre un « prong » à un chien est horrible, car ils savent exactement ce que ça fait sur le chien.

19:17 Je fais une parenthèse pour demander à Sébastien de nous expliquer ce qu’est un « prong » : c’est un collier à pics qui pointent vers l’intérieur et quand on serre, les pics pénètrent dans le cou du chien. On peut comprendre que c’est assez drastique pour faire cesser le comportement…


19:43 On reprend le fil de la discussion : donc, les « nouveaux » éducateurs canins détestent même l’idée de mettre un collier à pics à un chien et c’est très bien. Mais, ils sont très mal placés pour comprendre comment on se sent quand on utilise ces outils-là. Et à part du fait qu’on est très conscient du coté négatif de ce qu’on fait, on se sent très bien de faire ça. « Choker » un chien (donner des coups de collier étrangleur) quand il a un problème de comportement et qu’il cesse ensuite ce comportement, c’est très satisfaisant. Tu as réglé ton problème ! Le chien, il ne charge plus, il ne montre plus les dents, c’est réglé. C’est ainsi que les gens vivent la situation. Et c’est ça qu’il faut comprendre quand on travaille avec ces personnes-là, parce que leur problème, dans le fond, il a été réglé. Mais peut-être qu’avec leur nouveau chien, cette technique ne fonctionne plus. Cette méthode, sur le nouveau chien, ça le brise en dedans et il devient pire ou il devient agressif et là, rien ne va plus. Pourtant, ça avait fonctionné pour tous ses chiens précédents. Sébastien conclut qu’il faut comprendre ça avant de commencer à travailler avec ce genre de client. Et lui, il comprend ça parce qu’il a fait tout ça, et ça marchait très bien… jusqu’à temps que ça ne marche plus !
J’ajoute que, de toute façon, il faut être bienveillants envers nos clients, car on débute une collaboration avec eux et c’est le début d’un apprentissage. Sébastien acquiesce et précise que oui, on peut leur dire de ne pas faire ceci ou cela et leur expliquer pourquoi, mais surtout, il faut leur apporter des solutions ! Des solutions de rechange à ce qu’ils faisaient avant.
Je complète en disant que je dis souvent à mes clients : « Vous ne pouvez pas demander à un chien d’arrêter de faire quelque chose ; c’est ce qu’on fait en punitif. Le chien arrête de faire le comportement, mais c’est pour ne pas vivre la punition, alors que si on lui donne autre chose à faire, il va être très content !
Sébastien ajoute : « Même chose pour les humains ! Je ris en disant qu’il a bien raison !

Je remercie Sébastien pour cette sympathique entrevue !

1 PRYOR, K., 2012, Don’t shoot the dog!, Ringpress Books, UK.
2 DUNBAR, I., 2015, How To Teach A New Dog Old Tricks (3rd Ed.), James & Kenneth Publishers, CA, USA.
3 Fondation Humanimo, Ton chien te parle, apprends à le comprendre, humanimo.org.
4 Parles-tu toutou : parlestutoutou.com
5 RQIEC (Regroupement québécois des intervenants en éducation canine) : rqiec.com.

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