Chiot dans un hamac
Michèle et Griotte

Les chiens et le COVID-19: Comment socialiser un chiot en période de confinement?

Avoir un chiot en période de confinement peut paraître tout un défi pour la socialisation… Montagne insurmontable ou colline facile à gravir? Colline, c’est sûr! Plein de stratégies peuvent être mises en place pour déjouer cette apparente difficulté, et cet article est spécialement écrit pour vous en fournir!

Vous êtes en confinement à la maison, alors vous vous dites que le moment est idéal pour avoir un chiot puisque vous aurez du temps à lui accorder.

Oui, mais normalement, un chiot, pour être équilibré à l’âge adulte, doit vivre plusieurs expériences en contexte positif dès les premiers mois (surtout les premiers mois, la socialisation devant se faire avant 4 mois) de sa vie. Ce qui implique rencontrer de nouvelles personnes, d’autres chiens, d’autres environnements.

En cette période où la distanciation sociale est impérative, les nouveaux propriétaires de chiots ont plus de mal à s’assurer que leur chiot sera bien socialisé. Cependant, il est tout de même possible d’offrir à votre chiot des expériences positives indispensables, même en cette période de confinement.

Pendant cette pandémie de coronavirus, vous pouvez profiter tout de même du temps supplémentaire à la maison et aider votre chiot à devenir un adulte bien ajusté et bien éduqué. Pratiquer la distanciation sociale en compagnie de votre chien pourrait donc mener à un meilleur comportement chez votre toutou lorsque la vie redeviendra normale.

Vous vous demandez comment socialiser votre chiot alors que les cours de maternelle et les parcs à chiens sont fermés? Voici quelques astuces pour vous aider à socialiser votre chiot en période de confinement.

Qu’est-ce que la socialisation du chiot?

Premièrement, faisons un petit retour sur ce que comporte la socialisation d’un chiot. Présenter votre chiot au monde de manière positive pendant qu’il est jeune est crucial pour un chien qui sera heureux et bien équilibré une fois à l’âge adulte. Le manque de socialisation pendant cette « période critique » peut entraîner un risque plus élevé de problèmes de comportement lorsque le chiot devient adulte, comme l’anxiété de séparation, la phobie de certains bruits ou la réactivité en laisse.

La période de socialisation d’un chiot dure environ de 14 à 16 semaines. Il est donc primordial de l’exposer de manière graduelle et positive à différentes situations, personnes, bruits, etc. Pour toute exposition à de nouvelles situations, il vous faudra vous assurer de respecter le rythme de votre chiot. Allez-y lentement et respectueusement, gardez les sessions de socialisation courtes et surtout, agréables. Le chiot doit absolument créer des associations positives avec les nouvelles situations qu’il rencontre.

Retenez que ce n’est pas tant la quantité des expériences que vous allez faire vivre à votre chiot qui est importante que la qualité de ces expériences. Trop de stimulations peut finir par le stresser et rendre l’association négative, ce qui finit par être le contraire du but que l’on recherche.

Pourquoi ? Eh bien parce qu’à chaque nouvelle situation expérimentée par votre chiot, de nouvelles connexions se font à une vitesse phénoménale dans son cerveau. Plus votre Pitou aura vécu de nouvelles situations (donc, créé de nouvelles connexions) EN CONTEXTE POSITIF, plus il va être souple à vivre d’autres nouvelles situations dans sa vie adulte avec confiance, sérénité, et surtout, sans anxiété, car il aura expérimenté que la nouveauté n’est pas effrayante.

Et à plus ou moins 16 semaines, la fenêtre de socialisation, comme on l’appelle, se ferme. Il y a un ménage qui se fait dans le cerveau, et les neurones qui n’ont pas servi sont éliminés. Et le chien part dans sa vie avec ce qu’il a connu jusqu’à quatre mois.

À quoi faut-il socialiser un chiot?

La socialisation ne concerne pas seulement les personnes et les animaux. Bien que vous ne puissiez pas assister à des classes de maternelle pour chiots, il y a d’autres choses importantes sur lesquelles se concentrer. La socialisation d’un chiot comprend des expériences courantes que votre chien vivra tout au long de sa vie, telles que les manipulations chez le vétérinaire ou le toiletteur, la coupe de ses griffes, le bruit des orages ou de l’aspirateur, et différents types de surfaces sur lesquelles il devra poser ses pattes. Heureusement, vous pouvez pratiquer la plupart de ces choses à la maison!

1. Habituer votre chiot aux sons ambiants

Afin que votre chiot ne développe pas de réactivité envers certains sons comme ou une peur des orages, ou une phobie d’appareils tel un aspirateur, il faut l’y habituer durant sa période de socialisation. Avec la pochette à friandises ou le jeu préféré de Pitou sous la main, on commencera par l’exposer à ces sons graduellement, à bonne distance et à un niveau de décibels très bas.

Le but est que le chiot associe les différents bruits qu’il pourrait entendre dans la vie de tous les jours avec quelque chose de positif: une friandise, ou une séance de jeu amusante. Ne le submergez surtout pas de plusieurs bruits en même temps! Allez-y plutôt avec un bruit par séance d’entraînement d’une durée de quelques minutes seulement, à basse intensité. Augmentez le volume de chaque bruit graduellement, au fil des séances.

Les bruits peuvent provenir de la rue si vous habitez un quartier où il y a beaucoup d’activité, de vos appareils ménagers, d’émissions de télévision, ou d’enregistrements sonores d’orage ou de feux d’artifice que vous trouverez facilement sur Internet, dont sur YouTube. Les idées ne manquent pas, soyez créatifs !

2. Habituer votre chiot aux manipulations

Un jour ou l’autre et plutôt tôt que tard, votre chiot devra être manipulé par vous, ou par un étranger : vétérinaire, toiletteur, etc. Il doit donc apprendre qu’il n’y a rien de dangereux dans le fait qu’on lui touche les pattes, les griffes, l’arrière-train, qu’on tente de lui ouvrir la gueule, etc.

Les manipulations physiques doivent toujours être effectuées de façon respectueuse, et en douceur. Ici encore, on travaillera en renforcement positif à l’aide de friandises. Doucement, touchez à une patte, et donnez immédiatement une récompense. Répétez quelques fois, puis cessez la séance d’entraînement. Recommencez ces étapes avec chaque différente manipulation : oreilles, gueule, etc. Assurez-vous que cela soit toujours fait en douceur, et en respectant votre chiot.

3. Socialiser votre chiot avec différentes personnes

Alors que bien des chiens ne développeront jamais de réactivité envers certaines personnes, d’autres seront de nature plus méfiante envers ceux qu’ils n’ont jamais rencontrés. On voit parfois des chiens qui ont peur des hommes, des femmes, des enfants, des hommes barbus, des gens qui portent un chapeau, qui se promènent en chaise roulante, et quoi d’autre. Pour contrer ce phénomène en temps de confinement, il vous faudra faire preuve de créativité !

Il vous faudra tenter de reproduire ces rencontres avec des gens à l’apparence différente de la vôtre. Alors, sortez vos déguisements ! On recrée l’Halloween à la maison ! Travaillez avec votre sac de friandises ou un jouet que votre chiot aime plus que tout. Il s’agit à nouveau de créer une association positive avec les différentes apparences que les gens peuvent avoir. Faites ceci lors de courtes séances, avec un déguisement à la fois : chapeau, foulard, vêtement sombre ou au contraire, coloré. Vous avez accès à une fausse barbe ou une perruque ? Utilisez-la ! Amusez-vous à changer votre démarche, à devenir quelqu’un d’autre. Le but est de présenter à Pitou divers types de personnes et que cela soit agréable à tout coup.

Si vous avez des enfants, incluez-les dans ces séances d’entraînement. Il y a malheureusement trop de chiens qui sont craintifs envers les enfants, car ceux-ci ne bougent pas comme les adultes, ont des voix plus aigües, et sont souvent moins habiles dans leurs mouvements. Si vous n’avez pas d’enfants, tentez de reproduire la voix et les mouvements d’un jeune enfant. Bien sûr, allez-y doucement au début. Il ne faut surtout pas que cela ne soit pas trop intense pour votre chiot et que ça crée l’effet inverse, c’est-à-dire qu’il ait peur !

4. Habituer votre chiot aux objets et aux mouvements

Pour éviter que votre chiot ne développe une peur d’objets de tous les jours, comme les parapluies, il faudra lui présenter ce type d’objet dès son jeune âge, et de façon à ce qu’il fasse une association positive avec ceux-ci.

Pour ce qui est d’un objet comme un parapluie, on commencera le présenter au chiot pour qu’il puisse le sentir à sa guise, puis on l’ouvrira, mais à bonne distance du chiot pour débuter. On veut éviter ainsi qu’il fasse un trop gros saut à la vue du parapluie qui s’ouvre. Bien sûr, ceci sera accompagné d’une bonne dose de friandises !

Plusieurs chiens deviennent aussi réactifs envers des objets en mouvement, tels les vélos, planches à roulettes ou même les joggeurs. Mais en temps de distanciation physique, il vous faudra travailler sur ceci différemment. Commencez à l’intérieur, ou dans votre cour arrière si vous en avez une. Comme pour le parapluie, on le laissera sentir et observer l’objet, puis à bonne distance pour commencer, on fera rouler le vélo ou la planche à roulettes. On se rapprochera graduellement, tout dépendamment de la réaction du chiot envers cet objet.

Il serait aussi possible, lorsque mini-Pitou aura été habitué aux objets roulants à l’intérieur, de l’emmener en voiture et de vous stationner à un endroit d’où il peut voir des objets mouvants (et des personnes aussi). Comme pour le travail à l’intérieur, on se met à bonne distance des objets pour commencer et on se rapprochera graduellement.

5. Habituer votre chiot aux différentes textures

Saviez-vous que certains chiens ont une peur incontrôlable de certaines surfaces, et refuseront d’y poser la patte ? Pour être bien certain que votre chiot n’hésitera pas à vous suivre sur n’importe quel type de sol, habituez-le à marcher sur du tapis, du plancher de bois, du linoléum ou vinyle, du gravier, de la glace ou de la pelouse (si possible et selon la saison), etc.

Devant une nouvelle surface, ne le forcez surtout pas à avancer. Plutôt, encouragez-le à vous suivre en lui parlant d’une voix joyeuse et tentez de l’attirer vers vous avec des friandises ou un jouet.

Votre chiot a tant à apprendre, et il dépend de vous pour avancer avec confiance dans la vie. N’oubliez pas de toujours entraîner votre chiot avec patience et douceur, ainsi que de récompenser ses bons coups.

Si vous avez besoin de conseils pour l’éducation de votre chiot durant cette pandémie, n’hésitez pas à contacter un éducateur canin qui offre des services en ligne. Beaucoup de bons éducateurs canins se sont adaptés au confinement et ont transposé leurs services en ligne.

En conclusion, puisque vous avez beaucoup plus de temps que d’habitude à accorder au développement et à l’épanouissement de mini-Fido en période de confinement, les avantages à avoir un chiot en contrebalancent largement les désavantages, car de nombreuses stratégies de socialisation peuvent être mises en place en toute sécurité.

Suffit d’être créatif… et de lire cet article! 😉

Cet article Spécial Covid t’a plu ? Je t’invite à lire d’autres de mes articles de blogue sur les chiens et le confinement :

et

Allô, moi, c’est Mimi-Griotte!

Pourquoi Mimi-Griotte? Parce que ma petite chienne s’appelle Griotte et que c’est grâce à elle que je suis aujourd’hui éducatrice canine et heureuse de l’être!

Ma mission, c’est de vous permettre de vous mettre à la place de votre chien pour comprendre ses émotions, afin de vous aider à répondre à ses besoins pour vous rendre heureux tous les deux.

Ici, vous trouverez outils, infos et cours en ligne pour vous aider avec humour et empathie.

Articles reliés

Obtenez GRATUITEMENT votre guide complet des 8 troubles de comportements chez le chien et comment les régler en vous inscrivant à mon infolettre.

En BONUS, recevez mes 10 grands principes pour une relation harmonieuse avec Pitou!

Partage cet article !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Allô, moi, c’est Mimi-Griotte!

Pourquoi Mimi-Griotte? Parce que ma petite chienne s’appelle Griotte et que c’est grâce à elle que je suis aujourd’hui éducatrice canine et heureuse de l’être!

Ma mission, c’est de vous permettre de vous mettre à la place de votre chien pour comprendre ses émotions, afin de vous aider à répondre à ses besoins pour vous rendre heureux tous les deux.

Ici, vous trouverez outils, infos et cours en ligne pour vous aider avec humour et empathie.

Articles reliés

Obtenez GRATUITEMENT votre guide complet des 8 troubles de comportements chez le chien et comment les régler en vous inscrivant à mon infolettre.

En BONUS, recevez mes 10 grands principes pour une relation harmonieuse avec Pitou!